jeudi 2 avril 2015

cote d'ivoire : débaptiser les édifices publics!

Côte d’Ivoire : Débaptiser les édifices publics !
Les édifices ivoiriens portant le nom de personne morte ou vivante poussent comme des champignons sous la présidence d’Alassane Ouattara sur le territoire. Est-ce pour rendre hommage à un illustre personnage ayant marqué l’histoire de la côte d’ivoire  ou par  clientélisme   ?
Les ivoiriens sont habitués à traverser les ponts Houphouët Boigny ou du Général De Gaulle sur la Lagune Ebrié à Abidjan pour aller d’une rive à une autre. Et ce ne sont les réalisations du vieux qui manquent : Le stade de foot du Plateau, le quartier des affaires de la capitale par exemple porte aussi le nom du vieux. Ces édifices font partis du patrimoine  du pays. Cela ne dérange personne car Houphouët a particulièrement fait pour le développement  de la côte d’ivoire. Si le « vieux » l’avait voulu, il aurait pu baptiser toute son œuvre en son nom. Mais pour lui, la grandeur d’un chef d’état  se mesurait en partie par ses réalisations et non pas par le fait que les lieux de culte, de l’éducation, de la culture et du sport portent son nom. Il trouvait tout simplement le peuple  reconnaissant, le surnommant « le père de la nation » et cela suffisait amplement à son bonheur, pour la grandeur de son œuvre, jusqu’à ce que la mort vienne le chercher.
 Aussi il est exagéré de voir certains successeurs d’Houphouët, à commencer par le dernier de se lancer dans une rhétorique de la griotique « Houphouët par-ci, Houphouët par-là » à travers les baptêmes : L’université nationale d’Abidjan-Cocody et l’Aéroport de Port-Bouêt répondent désormais au nom d’Houphouët-Boigny. Alassane aurait voulu que la basilique de Yamoussoukro,la réplique de Saint-pierre de Rome s’appelle « Basilique Houphouët Boigny » mais le Vatican n’en a pas ainsi voulu. Trop d’amour tue amour.
 Les mauvaises langues  disent que le président Alassane cherche à siphonner les voix du PDCI-RDA, composé en majorité de l’électorat baoulé, l’ethnie du fondateur de ce parti et ex-président défunt : En 4 ans, le président ivoirien ne fait que rouler des pelles à Konan Bédié, cet indigne fils  d’Houphouët et commandeur de l’ordre des baoulés. Alassane a eu le culot de baptiser le 3e pont d’Abidjan au nom d’Henri Konan Bédié .Cet édifice que le peuple appelle ironiquement « la pompe à fric ou France-Afrique », est le premier du genre à péage , dans un  pays pauvre sur le continent. Cela ne semble pas être du goût des ivoiriens, obligés de mettre la main à la poche pour emprunter ce raccourci. . L’ex-président mérite t-il les honneurs de la République ?
 Bédié est presque le « père » du  concept d’ivoirité né en 1995( il répète toujours à Alassane que son père,sa mère n'étant pas nés sur le sol ivoirien, lui-même ne peut prétendre à être président de la République mais ce dernier fait la sourde oreille), ce virus pour lequel le  pays est  sous perfusion. Cela aurait pu constituer une preuve matérielle pour crime contre l’humanité et donc intéresser la CPI.
  Alassane Ouattara, ce profanateur tardif de l’état ivoirien se dit chaque matin, lui aussi, même en se rasant ce que la côte d’ivoire pourrait faire pour lui et non pas le contraire. Cela a toujours été mon idée. A peine il a pris le pouvoir, il a déjà des édifices en son nom : L’université de Bouaké, le fief des rebelles du Nord, est baptisée « Université Alassane Ouattara ». Dans certaines villes du Nord de la côte d’ivoire, notamment Korhogo ou même Bouaké, il y a des mosquées baptisées « mosquée Alassane Ouattara ». A quand des « cimetières Alassane Ouattara » en côte d’ivoire ?
 Quelle mère, quel père ou orphelin, ayant vu massacrés les siens (des sacrifices humains pour l’accession au pouvoir du président Alassane) par les bozos puisse permettre leurs proches, enfants d’étudier dans une école de la république qui porte le nom d’un de leur bourreau?

 Débaptiser les édifices publics ivoiriens pour qu’ils retrouvent leur âme, leur visage d’hier, accessibles à tous, car  tels que liftés par le président Alassane Ouattara, ils ne ressemblent plus à rien sauf à des couloirs de la haine, d’obstacles pour handicapés, des barrières morales. Pour des amateurs d’informatique, il s’agit de restaurer le système ivoirien pour l’adapter aux réalités sociales après la crise postélectorale de 2010. Dites-leur de ma part.  Zako gnali 

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