Il était une fois un tirailleur
français pour libérer le Mali.
Hommage aux soldats français et
tchadiens morts pour le Mali.
Honte aux dirigeants de la
communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ont laissé
pourrir la situation afin d’en tirer un profit financier : Ces boloss ont
demandé d’être payés avant de pouvoir déployer une armée ouest africaine au
Mali – Ils ont empoché la bagatelle de 850 millions de dollars sur le dos du Mali
mais on ne voit pas de soldats ouest
africains qui jouent le rôle de sous-fifre, « du médecin
après la mort »sur le terrain.
Honte à l’Onu, à l’union
africaine incapable d’assurer la sécurité d’un des Etats membres de
l’organisation livré à la guerre contre le terrorisme international.
Quelle était la situation au
Mali ?
Le Mali est un pays fragile,
déstabilisé par des coups d’Etat à répétition, qui mettent à mal le développement
du pays : Le coup d’Etat du 22 Mars 2012 est le troisième après ceux de
1968 et 1991 – un record en Afrique- A cette date, des officiers de l’armée
nationale déposent le Président Toumani. Les putschistes ne restent pas au pouvoir.
« Ils arrivent, foutent la merde et s’en vont ». Un
gouvernement par intérim voit le jour sous la pression de la communauté
internationale mais il est très vite dépassé par les évènements : Des
islamistes lourdement armés, défiant la rébellion TOUAREG et profitant de l’absence de pouvoir réel occupent désormais le Nord-Mali où ils exaltent l’instauration de
la charia (voile intégral pour les femmes, mains coupées pour les voleurs de
volaille etc...)Ces islamistes viennent d’horizons divers, se réclamant d’Al-Qaïda
au Maghreb islamique, de groupes salafistes Ansar Dine ou mujao. Ils formaient
dans un passé récent le bataillon des djihadistes en Afghanistan, au Maghreb,
des « talibans » africains ayant combattu aux côtés des troupes de
Kadhafi contre les forces de l’Otan. Rappelons que le
différent sur la question de l’autonomie
du Nord-Mali opposant les gouvernements successifs maliens à la rébellion est
une histoire secondaire datant de 1958, bien avant l’indépendance. C’est une
affaire intérieure qui émousse de temps en temps la vie politique et sociale de
ce pays et qui n’est pas à l’origine de ce qui se passe en ce moment au
Mali où la rébellion touareg est l’alliée principale des troupes
étrangères dont la France, dans ce désert hostile. Le Nord du Mali est une zone
de non-droit (trafics illicites) où ces
fondamentalistes religieux transportent leur violence au nom d’Allah. Il y a
urgence ! Donc la France.
A quel prix la France
intervient-elle au Mali ?
La France intervenait en général militairement en Afrique
francophone pour chasser un dictateur indiscipliné : Elle l’a fait en
Guinée, en Centrafrique, au Tchad pour renverser Sékou Touré, Bokassa ou Hissène
Habré. Elle aidait souvent un protégé à
prendre le pouvoir - par la force- au Gabon
et en Côte d’ivoire pour installer Bongo et tout dernièrement Ouattara.
La France est le dernier prix
Nobel de la paix 2012.A ce titre, elle fait entendre sa voix « humanitaire »
mais n’attend pas jouer le rôle de
gendarme en Afrique qu’on lui reprochait. Pour le cas du Mali, l’intervention
française était nécessaire pour « libérer » le peuple, traumatisé par
une année d’occupation (Gao, Tombouctou
et Kidal, ces villes historiques du Nord,
patrimoine culturel, tombées dans les mains des islamistes), pour éviter que ce
pays devienne une des bases arrière du terrorisme islamique aux portes de l’Europe.
La libération du mali n’est pas
achevée : Des combats entre les troupes franco-tchadiennes et les
djihadistes continuent aux frontières de l’Algerie. La difficulté vient du fait
que les djihadistes se dissimulent dans la population et posent des attentats à
l’explosif, à la voiture piégée, aux mines personnelles. Ces derniers excellent
dans les enlèvements de personnes contre des rançons. La France libère le Mali
mais expose la vie de ses ressortissants en Afrique : Une dizaine de
français sont en ce moment pris en otage et leur libération dépendra peut-être de
l’issue du conflit. Les risques sont élevés mais tant qu’il y a de la vie, il y
a de l’espoir.
Zako gnali