Dialogue de sourds, bras de fer en Syrie
Guerre froide, guerre d’usure. Ainsi
résumons-nous la bataille politique, stratégique, militaire, qui a lieu depuis
17 mois sur le territoire de la Syrie : Bras de fer entre le régime de
Bassar el Assad et l’opposition syrienne, bras de fer entre la Syrie et la Turquie-la
Jordanie, l’ONU et la coalition Syrie-Russie-Chine, la Syrie et la Ligue arabe,
l’Europe et la Syrie, l’Europe-Usa et la Russie-Chine au conseil de sécurité.
Au début, la presse nous a dit qu’il s’agissait
de la révolution démocratique arabe commencée plus tôt au Maghreb qui s’est
poursuivie au Proche-Orient. Mais c’est beaucoup plus compliqué que cela parce
que Bassar el Assad veut rester président à vie, quitte à massacrer ses opposants et la population .
Malgré les 30.000 morts, les démocraties occidentales tardent à intervenir contrairement aux actions militaires rapides
de l’Otan menées en Lybie pour chasser Kadhafi du pouvoir. Mais la Lybie ne
faisait pas peur : Sa situation géographique aux portes de l’Europe faisait de
ce pays de 3 millions d’habitant une de ces proies faciles. La Lybie sent le pétrole,
c’est un marché juteux, une raison de plus pour les occidentaux de vouloir le
changement politique dans ce pays.
La Syrie est d’un autre calibre : Ce pays
de 23 millions est situé dans une poudrière, le Proche-Orient. Il a le soutient
inconditionnel de la Russie, la Chine, de l’Iran et de quelques groupuscules terroristes,
par exemple le Hezbollah. Le régime de Bassar el assad détiendrait des armes
chimiques et bactériologiques, les mêmes que Saddam Hussein a utilisé contre la
population irakienne...
Or dans ce dossier, nos
politiques parlent pour se donner bonne conscience. Leur parole n’est pas
suivie d’actes : Koffi Annan n’a pu convaincre le dictateur de Damas. C’est
un échec cuisant pour l’Onu, les
démocraties occidentales.Nous, nous voulons plus que de la parole. Nous,
nous voulons des actes pour sauver la population car nous, nous rendons bien
compte que le changement n’est pas pour maintenant en Syrie.
Zako gnali