vendredi 30 décembre 2011


La côte d’ivoire n’a pas la pêche, mais elle a la banane...
En France, on dit d’une personne qui n’a pas le moral qu’elle  n’a pas non plus la pêche ou a le moral dans les chaussettes. On peut le dire aussi de  la côte d’ivoire qui  sort d’une crise majeure de son histoire et qui  n’a pas la pêche en ce moment.
 Après cette sale guerre civile postélectorale qui a amené Dramane Ouattara au pouvoir et bouleversé la vie de tant de gens, le pays a besoin pour les prochaines années de l’apport de capitaux étrangers pour redémarrer une économie déjà paralysée par la crise de la monnaie et le gaspillage. On parle de 15.000 milliards de FCFA en 2012 pour que le pays  sorte la tête de l’eau : On voit bien Ouattara mendier auprès des pays riches (la France) pour avoir des prêts d’états, même à des taux exorbitants.  Il faudra beaucoup de temps et de patience et ce n’est pas  le président ivoirien, malgré son passage au FMI, qui a la solution miracle pour sortir le pays de ce marasme économique. Sinon cela se saurait  car il a été le mauvais  premier ministre que Houphouët Boigny ait pu nommer. Il n’avait rien branlé du tout. Ouattara faisait l’amour à sa femme en pensant devenir président de la côte d’ivoire, même du vivant du « vieux »- c’est trop fort- Il est aujourd’hui président par les ailes du Saint-Esprit.
Bref, La côte d’ivoire a la « banane » ; les produits d’exportation ivoiriens (banane poyo ou douce, banane  plantain,  sioko,  mangue, attiéké,  placally, igname, papaye, poissons fumés, gombo)tiennent la baraque mais ils sont confrontés à la rude concurrence  des produits bon marché venus des caraïbe et de l’Amérique centrale (Bolivie, Colombie, Pérou, Surinam, Guatemala, Antilles). Nous remarquons que les produits ivoiriens sont trop chers au kilo sur les marchés européens et américains et par conséquent inaccessibles aux bourses des immigrés d’origines africaine et asiatique, friands des mets locaux : En France, chez Auchan, le kilo de la banane de côte d’ivoire est de l’ordre de 1,60 euro alors que celui  de la banane du Surinam est de 0,90 euro dans le même magasin. Les cours des produits du café et cacao connaissent également le même sort sur le marché international. Ce n’est pas demain que la côte d’ivoire de Ouattara verra le bout  du tunnel. A bon entendeur, salut.
Zako Gnali

jeudi 22 décembre 2011


La Palestine à l’UNESCO.
Je n’aurai pas misé un seul centime d'euro sur l’entrée de la Palestine au sein d’une organisation internationale, tellement la pression est forte de la part d’Israël et des Usa.
L’Unesco, c’est l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Cette organisation  a toujours fait figure de proue à côté de l’OMS, Organisation mondiale de la santé, de l’OIC, l’organisation internationale du Commerce, du haut Commissariat aux réfugiés à Genève, de l’UNICEF...
La Palestine, c’est Gaza, Ramallah, Jérusalem Est, Jéricho ; ce sont ces terres séparées les unes aux autres,  enclavées, où vivent au moins 4 millions de palestiniens qui étouffent sous l’effet de la chaleur, de l’embargo économique , social, politique et diplomatique que lui fait subir le voisin israélien depuis 1948 ; C’est ce mur de la honte que Israël construit pour séparer son territoire du reste de la Palestine pour des questions dit-on de sécurité ;c’est la colonisation juive en territoire palestinien, c’est le blocus ; ce sont les tunnels de ravitaillement entre la bande de Gaza et l’Egypte par où passent les armes, les berlines, la drogue, les denrées de premières nécessité que Israël lui refuse. Ce sont les accords d’Oslo. 
La Palestine c’est aussi l’Intifada  « la guerre des pierres contre Israël », la culture de mourir en martyr au nom de la liberté et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,  face à un voisin super armé. La Palestine,  C’est la lutte des classes ou du pouvoir  entre les frères ennemis ,entre l’autorité palestinienne à Ramallah et le Hamas à Gazas- L’argent (sale de la contrebande) coule à flot- Les aides européennes, arabes, américaines voire mondiales aiguisent l’appétit des uns et des autres. La Palestine, c’est un gouffre financier, c’est la corruption à grande échelle…
 Au siège de L’Unesco à Paris, d’habitude, je comptais les drapeaux de 1 à 194. C’était le nombre des membres de l’organisation, l’une des plus célèbres du monde. … Depuis le 31 Octobre, je compte maintenant 195 : La Palestine est désormais  admise à l’Unesco ;  elle est membre à part entière  – Et cela change la donne dans ses rapports conflictuels avec Israël, son frère et voisin éternel : Qu’il veuille ou non, Israël doit désormais composer avec la Palestine sous peine de sanctions ...
 Israël a accepté de faire la paix : L’échange de milliers de prisonniers palestiniens (des gens  qui ont versé le sang sur le sol israélien en posant des actes de terrorisme) contre le soldat Gilad Shalit est un geste douloureux mais très fort vers la normalisation des relations israélo-palestiniennes.
Sous ce drapeau palestinien, Je m’arrête aux pas, comme pour le saluer .Je le fixe longuement. J’ai la chair de poule. Il est beau et expressif. Il est composé de 4 couleurs : le rouge pour le sang des martyrs, le noir pour l’exode palestinien, le blanc pour la pureté du cœur, le courage et le vert pour la terre de Palestine- des larmes coulent de mes orbites ; je les laisse tomber jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une goutte, cela me soulage , à la gloire des tous les opprimés du monde, à leur lutte… Ce drapeau représente pour moi 2 symboles : La renaissance et il s’adresse au premier chef aux femmes palestiniennes :( procréer pour assurer  l’avenir de la Palestine, tout enfant a droit à la vie, il ne peut pas être en aucun cas un martyr pour quelque cause ou idéologie que se soit) ; Ensuite la reconnaissance  mutuelle : Israël sait désormais que la Palestine existe. Comme la Palestine doit reconnaître l’existence de l’état hébreu – si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis- Nous souhaitons que ce soit  la maxime de leur communauté de vie.
Zako gnali

dimanche 11 décembre 2011


Côte d'Ivoire: Le poids des mots et expressions dans la société ivoirienne en période électorale.

Dans les pays où le  peuple a eu le droit de s’exprimer  pour désigner ses représentants, soit pour une élection présidentielle ou  législative, la confrontation entre les candidats est  très rude, parfois même au delà du supportable.
 A la place de campagnes d’idées, de projets de société, d’avenir, les candidats excellent dans des campagnes de caniveaux, de dénigrement où ils lancent de boules puantes à l’adversaire : Soit on reproche à ce dernier son programme politique, soit on fouille dans sa vie privée pour le déstabiliser. Et comme l’on fait avaler de n’importe quoi au peuple, quelque fois, tout se joue finalement à rien .Je vis ma 5e campagne présidentielle en France et je peux vous dire que les campagnes se ressemblent les unes aux autres : En 1981, Giscard perd les élections pour quelques carats des diamants de Bokassa et Mitterrand, lui échappe à son passé vichyste. En 2002, Jospin échoue au premier tour pour avoir traité Chirac de vieux. En 2011, je ne vous parle même plus de ce français, ancien patron du Fmi, qui devrait être le candidat des français en 2012,  qui voit sa carrière politique s’arrêter pour une histoire de femme, entraînant dans sa chute l’espoir de tout un peuple...Le noir américain qui briguait l’investiture républicaine a dû jeter l’éponge pour une histoire sordide de harcèlement sexuel. Femme, qu’est-ce que tu nous tiens !
En côte d’ivoire, les politiques vont plus loin : tout candidat  à une élection quelconque est le représentant d’un peuple, une ethnie, une tribu, un clan, un parti politique, une famille : Les électeurs ne cherchent pas à savoir combien d’argent leur champion  a-t’il  volé dans les caisses de l’état, de kilos de cannabis, de drogue dure qu’il a vendus sur le marché local ou international, de femmes qu’il fréquente, ni de personnes qui sont mortes pour sa cause. Ce qui compte là-bas, c’est la parole donnée. Bédié par exemple, le 3e homme de la présidentielle de 2010, a donné des consignes de vote au peuple baoulé qui a massivement obéit pour choisir Ouattara. Pourtant Bédié  est le père de l’ivoirité ; cette théorie qui se résume en ceci  pour écarter Ouattara de la course: Pour être candidat à la république de côte d’ivoire, il faut être né  de père et de mère ivoiriens, eux aussi ivoiriens ; les parents de Ouattara sont burkinabé, donc Ouattara ne peut pas être candidat à la présidence de la côte d’ivoire ; et c’est le même Bédié qui appelle ses partisans à voter Ouattara au second tour ».Bédié n’avait rien fait pour ce même peuple quant il a pris la suite de Houphouët...
Depuis 1995 où les ivoiriens vont  désormais aux urnes pour choisir leur candidat, les campagnes électorales sont devenues violentes, assassines : On se souvient du concept de l’ivoirité. C’est la guerre des mots. Nous savons que le mot en général  est très sensible ; mal employé, il peut heurter la sensibilité de tout un chacun. En Afrique comme partout ailleurs, il est la cause de querelles de tout genre. L’homme peut par exemple tuer, blesser pour une injure, à caractère racial ou religieux soit'il…
La campagne présidentielle de 2010 a été beaucoup plus virulente qu’elle a laissé des fissures dans la société ivoirienne. Les leaders politiques se sont affrontés en utilisant des mots et expressions par la suite récupérés par leurs supporters, donc par la population qui se réclame de tel ou tel candidat. Les slogans  sont divers et variés. Je ne vous dirai pas de qui ils sont. Ils ont tout simplement empoisonné la société :  « On gagne ou on gagne », « c’est du maïs » pour faire allusion à l’origine burkinabé d’un candidat ; « préférez l’original à la copie », « le boulanger d’Abidjan, il roule tout le monde dans la farine », « Warri fatché, le riche représentant de la France », « Gbagbo = vole, déchet toxique, corruption et pauvreté », « Ouattara = nationalité douteuse, étranger », « Ouattara, l’américain = agent de la CIA », « le boulanger vient de tomber sur du gravier, croyant que c’est de la farine », « ado violeur et Bédié violé ».
Après tout, les mots et expressions en campagne électorale sont des pistolets chargés qui ont le peuple  dans le viseur. Malheureusement, les politiques , Bédié, Gbagbo, Ouattara ou Soro sont des irresponsables qui sont responsables des malheurs de la population ivoirienne.
Zako gnali

mercredi 7 décembre 2011


Côte d’Ivoire : Ouattara fixe les législatives au 11 Décembre.

Dieu, faites que le mandat de Ouattara s’achève cette nuit. Depuis qu’il a pris le pouvoir, Ouattara a en ligne de mire les législatives pour finir définitivement avec l’ère Gbagbo. C’est à l’Assemblée nationale, qui n’a pas été dissoute que se trouve retranché le dernier bastion de l’ancien régime : L’ex n°2 du régime de Gbagbo, deuxième personnage de l’état, Mamadou Coulibaly l’est aussi sous le  régime de Ouattara (paradoxe constitutionnelle oblige).
Ouattara compte bien se débarrasser de cette marmaille du front populaire ivoirien avant la fin de l’année. Il pense débuter 2012 avec tous les pouvoirs concentrés entre les mains. Pourtant le calendrier électoral ne s’y prêtait guère ; les ivoiriens n’ont pas  digéré le plat de la présidentielle  que le cuisinier Ouattara leur propose le dessert législatif. Et puis, Il y a beaucoup de questions en suspense dans cette société  dont celle de  la réconciliation nationale, de la confiance qui méritent d’être soulignées  avant toute chose : A ce sujet, prenez 2 quartiers populaires d’Abidjan,  Abobo et Yopougon. Le premier est dit pro-Ouattara et le second pro-Gbagbo. Au cours de la guerre civile postélectorale, les habitants de ces quartiers, supporteurs de Ouattara ou Gbagbo se sont combattus à coup de fusil, machette, hache, couteau, bambou, bois. Il y a eu des morts… Il y a eu aussi des mouvements de population vers ces quartiers par rapport à leur appartenance ethnique, politique ou religieuse. C’est ainsi que les bétés, yobés, agnis par exemple qui ne sont pas pro-Ouattara sont chassés d’Abobo et les dioulas qui sont derrière Ouattara ont subi le même sort à Yopougon. Comment peut-on organiser une élection libre et transparente dans le pays où la haine ethnique est à l’ordre du jour ?
Le parti de Gbagbo, le FPI va sans aucun doute boycotter cette législative parce que des  conditions ne sont pas réunies pour avoir une élection libre et démocratique : Gbagbo  transféré devant la cour pénale internationale, les listes électorales ne sont plus à jour, celles qui avaient servi à la présidentielle sont parties en fumée dans la bagarre , la majorité des ivoiriens ont perdu leur carte d’électeur ou  pièce d’identité, les adresses ont changé depuis le temps après l’ exode rural forcé.
Cette législative opposera donc à l’absence du FPI  les alliés de la présidentielle : le PDCI, le parti de Bédié, le RDR de Ouattara ainsi que Les rebelles de Soro, le premier ministre. Soro qui vise clairement la présidence de l’Assemblée nationale ( pour prendre tôt ou tard la place de Ouattara) est candidat  dans le nord .Remarquez la Côte d’ivoire est le pays au monde où le cumul des mandats est un sport politique : J’ai un ami personnel, plus qu’un frère, ministre dans le gouvernement de Ouattara, qui fera encore parti des nouveaux députés ivoiriens ; Cela fait 20 ans qu’il est député-maire de sa ville natale,  président du conseil régional, président des députés PDCI à l’Assemblée nationale, membre de la commission domaniale au conseil économique et social, membre de conseil d’administration de plusieurs sociétés ivoiriennes…
Pour 225 sièges à pourvoir, 1162 candidats se présentent. L’alliance politique  résistera-t-elle aux appétits du pouvoir des uns et des autres de chaque camp ? 
Zako gnali