Le Président burkinabé, chassé
par la rue, se réfugie en côte d’ivoire. Avait-il suffisamment de raisons particulières de
fuir son pays où sa vie et celle des siens seraient-elles menacées ?
En tous les cas, au pays des
hommes et femmes intègres, apparemment tout le monde ne l’est pas, à commencer
par le premier, Blaise Compaoré. Ce type a pris le pouvoir il y a 27 ans par un
coup d’état en tuant Thomas Sankara. C’est le dictateur qui faisait la pluie et le beau temps au
Burkina-Faso. L’assassin de Thomas Sankara ne fera pas un 6e mandat
car le peuple vient de lui dire non. Il se réfugie en côte d’ivoire. Il y est
depuis le 31 Octobre, peut-être avant, à la veille de la Toussaint commémorant
le souvenir de nos morts. Il est là avec
toute sa famille et sa garde rapprochée. L’on parle d’une cinquantaine de
personne dont le président de l’Assemblée nationale. C’est carrément un camp de
réfugiés ou un gouvernement bis
burkinabé qui s’installe à Yamoussoukro, la capitale politique, dans la résidence des hôtes de la république. La
presse ivoirienne localisait son fantôme
ces derniers jours à Duokoué, une ville de l’Ouest du pays. Il y a donc beaucoup
de bouches à nourrir, loger, blanchir et
laver de tout soupçon. En tant que
chrétien et principal acteur de la crise postélectorale sanglante de 2010 à
laquelle il a activement participé aux côtés d’Alassane Ouattara, cela devrait
lui faire quelque chose car les parents des victimes pleurent toujours les
leurs. Pourquoi revient-il s’essuyer les pieds sur des cadavres encore tout
frais de pacifistes ivoiriens tombés au
nom de la défense de leur sol et de la liberté de choisir démocratiquement
leurs élus ?
L’actualité est ainsi faite que
des évènements les plus dramatiques disparaissent de la une des journaux dès
que le sang ne coule plus mais les plaies de la guerre civile restent ouvertes en terre
ivoirienne.
Un loup dans la bergerie
Blaise Compaoré est un loup dans
la bergerie ivoirienne. Il a été fourré dans plusieurs coups de déstabilisation
de la côte d’ivoire : Je cite le coup d’Etat manqué de 2002 contre le
gouvernement Gbagbo.Les mercenaires de cette tentative sont venus du Burkina-Faso.
Le soutien inconditionnel de Blaise Compaoré à son compatriote Alassane
Ouattara durant la crise postélectorale est encore dans la mémoire collective :
Le Burkina-Faso est la zone de transit d’armes (100.000) non conventionnelles circulant librement en côte d’ivoire, sans le moindre
contrôle véritable des autorités. En
2010, Blaise Compaoré a mis des cars à la disposition des burkinabés qui ont
massivement participé au vote de l’élection
présidentielle sans y avoir le droit. Il n’y avait donc pas que les 600.000
voix que Konan Bédié a vendues à Alassane Ouattara pour renverser l’ordre du
résultat des urnes. Blaise Compaoré a aussi torpillé tous les accords et
processus de cessé- le- feu ou de paix de Ouagga, Pretoria, Lomé, Abuja et
aussi Linas-Marcoussis sur la côte d’ivoire.
Blaise Compaoré revenait trop cher à la côte d’ivoire
Sous le régime Ouattara, la côte
d’ivoire a payé cher à son voisin burkinabé : les aides financières
clandestines destinées au Burkina-Faso-Faso se comptent en milliards de FCFA. Alassane
paie en nature la participation de son pays d’origine à la guerre ivoirienne.
Selon certains services, une partie du prêt Sarkozy de 2011 de 450 millions d’euro
est partie vers le Burkina-Faso. L’argent liquide n’a pas de trace alors
circulez, il n’y a rien à voir. Alassane Ouattara ne remerciera pas assez ses
compatriotes burkinabé avec l’argent des ivoiriens.
C’est trop facile d’accorder l’asile
à quelqu’un qui a le sang des ivoiriens sur les mains alors que des réfugiés
ivoiriens sont refoulés chaque jour aux portes de leur propre pays par le
gouvernement Alassane.
Un pari raté
Les burkinabés Blaise Compaoré et
Alassane Ouattara ratent à moitié leur pari : celui de se retrouver en
2015 à la tête du Burkina-Faso et de la Côte d’Ivoire. Alassane reste en course
sauf si la rue s’emparait du spectre de sa nationalité douteuse. Celui qui
tremble a peur. Zako gnali