dimanche 30 janvier 2011

Un vent démocratique balaie le Maghreb



L’actualité internationale de la dernière quinzaine du mois de Janvier  2011 est dominée par les révoltes populaires sur les bords  de la Méditerranée,  où souffle très fort un vent de contestation des régimes politiques au  pouvoir. C’est un vent de la liberté, du chômage, de la faim, des inégalités sociales, des droits de l’homme, de la misère humaine, de la corruption des dirigeants.
Oubliée donc la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo qui faisait la Une des Médias. Que le Président ivoirien dorme comme un crocodile, les yeux ouverts car ses bourreaux, ces chefs d’états de la CEDEAO sont aux aguets, prêts à le traquer. Ces chefs mercenaires ne reculent devant rien ; ils disposent pour cela du temps devant eux. Monsieur Gbagbo ,  méfiez-vous de l’eau qui dort  .
Au Maghreb, c’est un vent d’Ouest vers l’Est. Il épargne le royaume chérifien. Le peuple marocain a encore de quoi manger dans son assiette ou a du travail créé par le tourisme et la délocalisation des usines européennes vers ce pays pour rester fidèle au roi M6. Ce vent commence donc aux portes du Maroc pour s’étendre sur la Tunisie. Il vient à bout du régime dictatorial de Monsieur Ben Ali, un ami cher à l’occident qui ne veut plus le voir, un cadeau empoisonné. Inutile d’héberger un dictateur pour transporter la violence du Maghreb en Europe où de jeunes maghrébins en profiteraient pour semer le trouble à l’ordre public. Pourtant Monsieur Ali était ami avec la plupart des chefs d’état européens ; il leur offrait l’hospitalité, leur passait la crème dans le dos avec lunettes de soleil et les maquillait quand ces vieux croutons de la politique et du monde des affaires descendaient se bronzer sur les plages de Tunis, Bizerte, Sfax. La suite après Monsieur Ali est compliquée :
Les dégâts humain et matériel sont considérables : On parle officiellement de quelque dizaine de morts et de centaine de blessés. Le drapeau du tourisme (principale source de revenus) tunisien reste en berne. Les commerces sont pillés pour la plupart ou fermés. L’activité politique et économique est bloquée. Les revendications sociales sont en cour de négociation. Le gouvernement provisoire se met difficilement en place.  Il n’est pas évident de reconstruire si vite dans les ruines de Monsieur Ali. Tellement  visible, la fracture sociale laisse un sentiment de haine à l’égard de la classe dirigeante, d’où le changement politique qui fait partie des revendications du  peuple.
Ce vent atteignant les côtes algériennes vers l’Ouest vient déranger la quiétude du  Président Bouteflika et de ses généraux de la contrebande, du pétrole, du gaz, de la bière, de l’eau, du blé, de la cigarette. L’Algérie a connu dans un passé récent des mouvements de protestation similaires. Ses dirigeants en ont un mauvais souvenir ; ils prient donc ALLAH que cela ne se reproduise pas dans les jours à venir. C’est vrai que les régimes vieillissants de Bouteflika et de Moubarak d’Egypte attirent la convoitise des opposants qui réclament le changement dans la gouvernance.
Le vent se dirige à nouveau vers l’Est. Il survole curieusement la Lybie du colonel Kadhafi, le guide de la révolution permanente. Dans ce pays, le peuple écoute, regarde et ne dit rien pour avoir la paix. Et puis Kadhafi a largement les moyens de contenir 3 millions de libyens que Moubarak qui devra gérer la furie de 80 millions d’égyptiens qui  s’impatientent de le voir partir.  Ce vent défavorable  pénètre à l’intérieur des terres égyptiennes et balaie tout sur son passage. L’Egypte est en proie aux violences urbaines qui ont déjà fait beaucoup de victimes et de nombreux dégâts  comme c’est le cas en Tunisie. Nous verrons si la rue viendra à bout du régime de Monsieur Moubarak. Après l’Egypte, retour en côte d’ivoire où le président Gbagbo tient toujours bon contre vents et marrées. Bon vent ! 
zako gnali

vendredi 21 janvier 2011

Coup d'état permanent contre le Président Gbagbo

      Depuis le début de la crise ivoirienne née de l'élection présidentielle du 28 Novembre 2010, les ultimatums pleuvent, l'épée de damoclès plane sur la tête du Président Gbagbo.

L'Onu, la Commission européenne, la Communauté des états de l'Afrique de l'Ouest ( CEDEAO ) exigent son départ  sous prétexte qu'il aurait perdu les élections dans les urnes alors Gbagbo demande un regard sur les fraudes dans le Nord du pays au profit de son concurrent et réclame sans cesse  un recomptage systématique des voix , seule sortie possible de crise. Selon des sources diplômatiques, les enjeux économique et financiers sont considérables en côte d'ivoire pour laisser du temps au boulanger d'Abidjan avant de les rouler dans la farine .
Et les stratégies de déstabilisation élaborées ont évolué dans le temps, en fonction de ces enjeux mais aussi des forces en présnce sur le gateau ivoirien et surtout de la volonté des membres du conseil de sécurité. Ces entités sont à cour d'idées pour mettre à exécution leurs menaces contre le régime de Gbagbo:
 Le gêle des avoirs, le renvoi des diplômates accrédités auprès des pays amis , membres de l'Onu, l'interdiction de voyager , la sanction économique de la CEDEAO qui ne reconnait pas son gouvernement , le retrait  de la signature de l'état ivoirien au sein de la CEDEAO , l'expulsion  des membres de sa famille , l'asile politique proposé par Washington, l'intervention militaire envisagée par la CEDEAO, le refus de lOnu de procéder au recomptage des voix, l'isolement politique et économique de la côte d'ivoire, l'interdiction bancaire internationale de 3ans , Ouattara qui accepte de partager le pouvoir , toute une mascarade nourrie d'intimidation .
Dans les milieux autorisés, l'on murmure que la communauté internationale disposerait d'une autre arme pour faire plier Gbagbo : La mutinerie de l'armée loyaliste. Cette armée qui fait sa force de dissuasion et de défense et qui lui est restée fidèle malgré les marges de manoeuvres financières réduites de son régime . Les observateurs s'attendent à une mutinerie ou à une défection de l'armée dans un ou deux mois pour solde impayée ; le même genre de complot qui a renversé Monsieur Konan Bédié , sauf qu' ici, le poste de président est difficilement à pourvoir pour les soldats...L'armée ivoirienne partira sans doute avec Gbagbo.
Le conflit ivoirien sent purement une odeur économique et financière. Il semblerait qu'Ouattara ait déjà vendu, avant les élections tous les contrats de l'état ivoirien à l'occident sur une période de 10 ans,  sans aucun appel d'offre, d'où l'obsession des occidentaux de chasser Gbagbo du pouvoir .
Rappelons par exemple que l'élection présidentielle de côte d'ivoire a été plus coûteuse que n'importe quelle autre élection durant ces 15 dernières années dans le monde. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : Elle est estimée à près de 500 millions d'euro. Et tout cet argent ne sort pas de la poche de la côte d'ivoire . Il est emprunté aux pays riches qui s'impatientent de toucher les dividendes de leur placement lorsqu'ils auront installés le gouvernement Ouattara . N'oublions pas aussi que le remboursement de la dette extérieure de la côte d'ivoire ( 50 millions d'euro / mois ) est suspendu depuis la crise. La note sera donc salée pour le trésor ivoirien qui prendra également en charge les notes de frais d'hotel ( location du complexe hotelier Golf ) QG de Monsieur Ouattara . On sait desormais où va l'argent de la côte d'ivoire .
zako gnali