Côte d’Ivoire : Débaptiser les
édifices publics !
Les édifices ivoiriens portant le nom de personne morte ou vivante
poussent comme des champignons sous la présidence d’Alassane Ouattara sur le
territoire. Est-ce pour rendre hommage à un illustre personnage ayant marqué
l’histoire de la côte d’ivoire ou
par clientélisme ?
Les ivoiriens sont habitués à traverser les ponts Houphouët Boigny ou
du Général De Gaulle sur la Lagune Ebrié à Abidjan pour aller d’une rive à une autre. Et ce ne sont les réalisations du vieux qui manquent : Le stade de foot du Plateau, le quartier des affaires de la capitale par exemple porte aussi
le nom du vieux. Ces édifices font partis du patrimoine du pays. Cela ne dérange personne car Houphouët
a particulièrement fait pour le développement de la côte d’ivoire. Si le « vieux »
l’avait voulu, il aurait pu baptiser toute son œuvre en son nom. Mais pour lui,
la grandeur d’un chef d’état se mesurait
en partie par ses réalisations et non pas par le fait que les lieux de culte,
de l’éducation, de la culture et du sport portent son nom. Il trouvait tout
simplement le peuple reconnaissant, le
surnommant « le père de la nation » et cela suffisait amplement à son
bonheur, pour la grandeur de son œuvre, jusqu’à ce que la mort vienne le chercher.
Aussi il est exagéré de voir certains
successeurs d’Houphouët, à commencer par le dernier de se lancer dans une rhétorique
de la griotique « Houphouët par-ci, Houphouët par-là » à travers les baptêmes :
L’université nationale d’Abidjan-Cocody et l’Aéroport de Port-Bouêt répondent
désormais au nom d’Houphouët-Boigny. Alassane aurait voulu que la basilique de
Yamoussoukro,la réplique de Saint-pierre de Rome s’appelle « Basilique Houphouët Boigny » mais le
Vatican n’en a pas ainsi voulu. Trop d’amour tue amour.
Les mauvaises langues disent que le président Alassane cherche à
siphonner les voix du PDCI-RDA, composé en majorité de l’électorat baoulé,
l’ethnie du fondateur de ce parti et ex-président défunt : En 4 ans, le
président ivoirien ne fait que rouler des pelles à Konan Bédié, cet indigne
fils d’Houphouët et commandeur de
l’ordre des baoulés. Alassane a eu le culot de baptiser le 3e pont d’Abidjan
au nom d’Henri Konan Bédié .Cet édifice que le peuple appelle ironiquement
« la pompe à fric ou France-Afrique », est le premier du genre à péage , dans un pays pauvre sur le continent. Cela ne semble pas être du goût des ivoiriens, obligés de
mettre la main à la poche pour emprunter ce raccourci. . L’ex-président mérite
t-il les honneurs de la République ?
Bédié est presque le « père »
du concept d’ivoirité né en 1995( il répète toujours à Alassane que son père,sa mère n'étant pas nés sur le sol ivoirien, lui-même ne peut prétendre à être président de la République mais ce dernier fait la sourde oreille), ce virus
pour lequel le pays est sous perfusion. Cela aurait pu constituer une
preuve matérielle pour crime contre l’humanité et donc intéresser la CPI.
Alassane Ouattara, ce profanateur tardif de
l’état ivoirien se dit chaque matin, lui aussi, même en se rasant ce que la
côte d’ivoire pourrait faire pour lui et non pas le contraire. Cela a toujours
été mon idée. A peine il a pris le pouvoir, il a déjà des édifices en son nom :
L’université de Bouaké, le fief des rebelles du Nord, est baptisée « Université
Alassane Ouattara ». Dans certaines villes du Nord de la côte d’ivoire,
notamment Korhogo ou même Bouaké, il y a des mosquées baptisées « mosquée
Alassane Ouattara ». A quand des « cimetières Alassane Ouattara »
en côte d’ivoire ?
Quelle mère, quel père ou orphelin,
ayant vu massacrés les siens (des sacrifices humains pour l’accession au
pouvoir du président Alassane) par les bozos puisse permettre leurs proches,
enfants d’étudier dans une école de la république qui porte le nom d’un de leur
bourreau?
Débaptiser les édifices publics
ivoiriens pour qu’ils retrouvent leur âme, leur visage d’hier, accessibles à
tous, car tels que liftés par le
président Alassane Ouattara, ils ne ressemblent plus à rien sauf à des couloirs
de la haine, d’obstacles pour handicapés, des barrières morales. Pour des amateurs
d’informatique, il s’agit de restaurer le système ivoirien pour l’adapter aux
réalités sociales après la crise postélectorale de 2010. Dites-leur de ma part.
Zako gnali